Cancer du rein

Cancer du Rein

Quels sont les symptômes du cancer du rein ?

Dans plus de 80 % le cancer du rein n’entraîne aucun symptôme et est découvert de manière fortuite c’est-à-dire diagnostiqué lors d’un examen qui a été prescrit pour une autre raison.

Cependant dans 20 % des cas, lors de formes évoluées du cancer, celui-ci peut entraîner du sang dans les urines (hématurie), des douleurs lombaires, de la fièvre, une altération de l’état général (fatigue, amaigrissment, anorexie).

Quels sont les facteurs de risque de développer un cancer du rein ?

Le cancer du rein est typiquement un cancer des pays occidentaux et industrialisés. En effet la sédentarité,l’hypertension arterielle, l’obésité, le cholesterol, le tabac et le diabète sont considérés comme des facteurs de risque majeurs. Ils sont souvent inclus dans ce qu’on appelle le SYNDROME METABOLIQUE.

Le Docteur Gambachidze lors de son Master 2 de Sciences Chirurgicales s’est intéressé à la génétique des cancers du rein chez les patients présentant un syndrome métabolique. Au cours de ses travaux il a mis a mis en évidence plusieurs anomalies génétiques typiques du cancer du rein chez des patients porteurs d’un syndrome métabolique: alléle G de rs1049380 (géne ITPR2) et alléle C de rs4903064 (11q13.3)

D’autres facteurs de risque existe comme un antécédent familial ou bien d’insuffisance rénale chronique.

Quelles sont les mesures préventives pour éviter un cancer du rein?

Nous avons vu que les principaux facteurs de risque la sédentarité,l’hypertension arterielle, l’obésité, le cholesterol, le tabac et le diabète . Aussi une alimentation équilibrée, une activité physique journalière avec au moins 30 minutes/jour, l’arrêt du tabac, la perte de poids et le contrôle de son hypertension artérielle permettent de diminuer les risques de développer un cancer du rein.

Est-ce que le cancer du rein est une maladie grave ?

Tout dépend quand il est découvert : en effet le plus souvent il est de diagnostic précoce car découvert fortuitement à un stade localisé. À ce moment-là la tumeur pourra être enlevée en totalité en préservant le rein et le pronostic est excellent.

À partir du moment où le cancer entraîne des symptômes (précédemment cités) le cancer est très probablement un stade évolué et la survie est moins bonne.

Quels examens sont nécessaires pour diagnostiquer un cancer du rein ?

Le meilleur examen pour diagnostiquer un cancer du rein est un scanner avec injection de produit contraste et temps tardif (il s’agit d’opacifier les voies urinaires).

L’échographie rénale peut diagnostiquer un cancer cependant cet examen est beaucoup moins précis que le scanner.

En cas de doute diagnostique sur l’imagerie une biopsie du rein peut vous être proposée. Elle consiste en un prélèvement par une aiguille de la tumeur pour l’analyser. Ce prélèvement est effectué par un radiologue et pratiqué par guidage scanographique.

Comment traiter un cancer du rein ?

Tout dépend du stade de la maladie.

En cas de cancer localisé seul le traitement chirurgicale permet de guérir. En fonction de la taille de la tumeur et de sa localisation on peut décider soit une néphrectomie partielle (on enlève seulement la tumeur et on préserve le rein) soit une néphrectomie totale (ablation du rein en entier).

On essaiera au maximum de faire une néphrectomie partielle cependant si les caractéristiques de la tumeur rendent l’intervention beaucoup trop complexe alors une néphrectomie totale sera décidée.

Au sein du groupe urologie Paris Ouest, ces deux interventions sont sont pratiquées de manière robot assistée à l’aide du robot Da Vinci Xi (société Intuitive) 

Cette technique mini invasive permet une diminution des saignements, une meilleure précision du geste chirurgicale, une diminution du temps opératoire et une diminution de la durée d’hospitalisation. Elle est pratiquée au sein de la clinique Ambroise Paré à Neuilly sur Seine qui a été classée 1er établissement privé en Île-de-France en 2021 pour la prise en charge des cancers du rein dans le journal “Le Point”.

Ces deux interventions sont pratiquées sous anesthésie générale, la durée opératoire est d’environ 2 heures. En cas de néphrectomie partielle la durée hospitalisation et d’environ 1 à 2 jours et comptez 3 à 4 jours pour unenéphrectomie totale. Par la suite vous avez un arrêt de travail de un mois à la fin duquel vous revoyez le chirurgien pour un consultation de contrôle.

En cas de cancer avancé un traitement par une chimiothérapie par voie orale avec des antiangiogéniques et/ou immunothérapie en intra veineux pourra vous être proposée. Dans certains cas une néphrectomie totale pour diminuer le volume de la tumeur et des métastases peut aussi être décidé.

Dans tous les cas le dossier du patient est discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire en accord avec le plan cancer de 2002 où des urologues, cancérologues, radiothérapeutes, radiologues et anatomopathologistes décident de la meilleure prise en charge.

Peut-on vivre avec un rein en moins ?

Oui. Les reins sont des organes qui sont paires. Lors de l’ablation d’un rein, le 2e va compenser. Il n’y aura aucune modification dans votre quotidien, la quantité d’urines produite sera identique.

Par contre il faudra faire très attention au rein restant et donc adopter des mesures protectrices vis-à-vis de celui-ci à savoir : hydratation abondante, alimentation équilibrée, contrôle de la tension artérielle, éviction du sel alimentaire et contre-indication de tout médicament néphrotoxique.

Il est à noter que en cas de néphrectomie partielle les deux reins sont conservés.

Qui consulter en cas de suspicion de cancer du rein ?

Il faut consulter un chirurgien urologue. Lui seul est capable de faire le diagnostic, prescrire les examens nécessaire et vous opérer si besoin.