Hypertrophie bénigne de la prostate

Hypertrophie bénigne de la prostate

Qu’est ce que l’hypertrophie bénigne de prostate ?

L’HBP aussi appelé adénome de la prostate est une affection fréquente de l’homme vieillissant, correspondant au développement des glandes au sein de la prostate, le plus souvent associée à une inflammation chronique. Les mécanismes à l’origine du développement et de la progression de la maladie sont multifactoriels et imparfaitement élucidés.

Anatomiquement, l’HBP forme des nodules au sein de la zone de transition de la prostate. Cette zone entoure le col de la vessie et l’urètre sous-vésical. Ces nodules entraînent une augmentation du volume global de la prostate, avec pour conséquence potentielle une obstruction sous-vésicale qui se traduit par des troubles urinaires.

Ce qui est important c’est que prés de 80% des hommes de plus de 50 ans vont développer cette affection et la majorité n’auront aucun symptôme. De plus il s’agit d’une affection bénigne.

Est ce que l’hypertrophie de bénigne de prostate est une maladie grave ?

Au contraire du cancer de prostate qui ne se développe pas dans la même zone de la prostate, l’HBP est une affection bénigne. Cependant à un stade évolué il peut y avoir l’apparition de complications secondaire à l’obstruction

Hypertrophie bénigne de prostate et cancer de prostate sont-ils la même chose ?

Non. L’hypertrophie bénigne de prostate est une affection bégnine qui correspond a une simple augmentation de la glande prostatique. Le cancer est une affection maligne qui correspond à une prolifération incontrôlée de cellules tumorales.

Quels sont les symptômes d’une hypertrophie bénigne de prostate ?

Le plus souvent on retrouve une augmentation des fréquences des mictions en journée et surtout la nuit (pollakiurie), des envies pressants (impériosités) avec parfois des fuites urinaires (urgenturie). Une sensation de mauvaise vidange vésicale, un jet faible, une sensation de devoir pousser pour uriner, un jet haché voir en arrosoir.

Quelles sont les complications d’une hypertrophie bénigne de prostate ?

Même s’il s’agit d’une pathologie bénigne, une hypertrophie bénigne de prostate évoluée peut entrainer de nombreuses complications tel que des infections urinaires, des calculs de vessie, du sang dans les urines (hématuries), une insuffisance rénale aigue voir chronique, une souffrance de la vessie (vessie de lutte). A l’extrême, un blocage avec une impossibilité d’uriner peut survenir (rétention aigue d’urine), nécessitant la pose d’une sonde vésicale pour évacuer l’urine.

Comment fait on le diagnostic et quels sont les examens complémentaire ?

Le diagnostic doit être établit par un urologue qui va réaliser un toucher rectal en consultation. En effet celui ci va pouvoir estimer la taille de la prostate et aussi dépister un éventuel cancer qui peut être concomitant. Une échographie de la vessie et de la prostate vous sera demandé ainsi qu’une débitmètre. Ce dernier examen permet d’analyser la force de votre jet urinaire.

Un questionnaire validé de manière international (IPSS) qui permet d’évaluer la sévérité des symptômes du à votre prostate devra être rempli. Vous pouvez d’ores et déjà vous évaluer sur notre site.

Enfin une analyse d’urine (ECBU) ainsi qu’une prise de sang dosant le PSA et la créatinémie vous seront demandés.

Comment traiter une hypertrophie bénigne de la prostate ?

Au début un traitement médicamenteux au long cours peut être instauré. En cas d’aggravation des symptômes, de mauvaise tolérance des médicamenteux ou d’apparition d’une complication du à l’adénome de prostate, un traitement chirurgicale vous sera proposé.


Comment soigner naturellement l’hypertrophie bénigne de prostate

Les dérivés de plantes (phytothérapies), principalement Serenoa repens et Pygeum africanum sont couramment employé chez les patients avec des symptômes légers. Les graines de Courges ont aussi montré un effet bénéfique surtout sur les patients jeune. Aucun régime alimentaire n’a montré son efficacité sur cette affection, en revanche l’abus d’alcool est déconseillé car aggrave les symptômes.

La pratique du sport est elle aussi recommandé pour diminuer les symptômes. Le vélo peut être pratiquer sans aucun problème

Quels sont les traitements chirurgicaux proposé au sein du Groupe Urologie Paris Ouest ?

De nombreux traitements peuvent vous être proposé et dépendent de la taille de votre prostate.

Nous disposons d’un laser Holmium permettant l’énucléation de prostate (technique Holep), d’un résecteur au plasma bipolaire, d’un robot chirurgical permet de traiter les très gros volume prostatique. De plus nous avons un radiologue interventionnel disponible en cas d’indication d’embolisation de prostate.

En quoi consiste une énucléation de la prostate au laser Holmium (Technique Holep) ?

Il s’agit d’une intervention chirurgicale qui se fait sous anesthésie générale ou rachianesthésie.

Grace à une fibre laser introduite dans l’urètre, l’adénome va être progressivement décollé pour être refoulé dans la vessie (comme on pèle une orange). Il sera ensuite morcelé pour être évacué.

Il s’agit d’une technique qui passe par les voies naturelles (urètre) donc il n’y a pas de cicatrice. La désobstruction est complète et le saignement diminué par rapport aux techniques classique (RTUP).

Vous êtes hospitalisé le jour même de l’intervention, celle-ci dure 1 à 2h en fonction du volume de la prostate. Vous sortez du bloc opératoire avec une sonde vésicale qui permet de nettoyer la vessie grâce à des irrigations. Celle-ci est enlevé le lendemain ou à J2 et le retour à domicile se fait le jour de l’ablation de la sonde. La consultation de contrôle se fait à 1 mois

En quoi consiste une Résection Transurétrale de Prostate (RTUP) ?

Il s’agit d’une intervention chirurgicale qui se fait sous anesthésie générale ou rachianesthésie.

Grâce à une anse de résection introduite dans l’urètre, l’adénome va être progressivement être “gratté” et les copeaux évacués à la fin

Il s’agit d’une technique qui passe par les voies naturelles (urètre) donc il n’y a pas de cicatrice.

Vous êtes hospitalisé le jour même de l’intervention, celle-ci dure entre 30 min et 1h en fonction du volume de la prostate. Vous sortez du bloc opératoire avec une sonde vésicale qui permet de nettoyer la vessie grâce à des irrigations. Celle-ci est enlevé le plus souvent à J2 et le retour à domicile se fait le jour de l’ablation de la sonde. La consultation de contrôle se fait à 1 mois

La chirurgie a-t-elle des répercussions sur les fonctions sexuelles ?

Que ce soit pour l’énucléation au laser Holmium ou pour la résection trans urétrale de prostate, AUCUN de ces deux traitements n’entraine d’impuissance, de disparition de l’orgasme, de perte de la libido ou de perte des sensations. Cependant une diminution du volume du sperme lors de l’éjaculation peut être observé (éjaculation rétrograde)